Le contre-courant du monde

Le contre-courant du monde

L'Intimiste

Guerre en Ukraine, élections présidentielles, rapport du GIEC… En ce moment, on peine à maintenir la tête hors de l’eau tant le torrent de la Grande Histoire coule puissamment. 

Contre le tsunami de ces histoires trop grandes pour nous, il y a la petite bulle de L’Intimiste - la newsletter de l’infra-ordinaire. Ses contributeurs y parlent uniquement d’histoires qui paraissent presque trop minuscules pour être racontées - et il y a d'ailleurs bien peu de chances qu’elles soient remontées dans vos flux d’actualité. Sauf que ces histoires sont en réalité les gravillons qui entraînent avec elles tout le pierrier : des micro-évènements qui déclenchent des tempêtes - ne serait-ce que dans nos têtes, au moment où on les lit. 

L’Intimiste, c’est le contre-courant complet du moment. Et voici les 5 histoires qu’on a préférées chez eux : 

Il voulait juste lui parler encore
Attention, ceci n’est pas un épisode de Black Mirror. En proie au deuil de sa copine décédée à 23 ans, Joshua se connecte sur GPT-3 : un bot ultra-puissant qui, pour 5 dollars, propose de créer une personnalité imaginaire. Il va chercher à faire revivre son amour disparu… et à ressusciter temporairement la voix d’une morte. 
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Une vie dans un chapeau
En confiant nos albums photos au cloud plutôt qu’à nos armoires, on se prive d’une expérience unique : celles de laisser derrière nous des cartons de photos dans lesquels, un jour peut-être, plongeront des inconnus. Ce texte raconte l’un de ces plongeons. 
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Le cantonnier à la rose 
Lettré, diplômé, Michel Simonet abandonne une carrière de comptable “in vitro” pour le grand air du bitume fribourgeois, en Suisse : il devient balayeur et poète. Tous les jours, il essuie les quolibets des enfants et le regard affligé des adultes. Mais lui part tous les matins la fleur au balai (littéralement), exercer un métier qu’il trouve on ne peut plus poétique. 
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La délicieuse alchimie des frites
Les drames du confinement ont occulté un bien triste phénomène : celui de ces kilos de patates orphelines, abandonnées faute de restaurants ouverts et de friteuses allumées. Mais pourquoi les frites nous procurent-elles donc un tel sentiment d’extase ?
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Au bonheur des poches
C’est l’autre guerre de cent ans. Pas celle des boutons, mais presque : la guerre des poches pour femmes. Quand Elisabeth II pose les mains dans les poches en 2012, elle est censurée. Aujourd’hui encore, réussir à glisser un smartphone dans un jean pour femme relève de l’exploit. Mais où sont donc les poches pour femmes ? 
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Bonus
Dans le genre “pépites qui passent sous le radar des algorithmes”, L’Intimiste déniche aussi des moments de grâce absolus comme ce duo entre Jacques Higelin et sa fille Izia. Que dire sinon que c’est miraculeux de poésie ?